Fiche pratique

Cotisation foncière des entreprises (CFE)

Vérifié le 01/01/2020 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé des finances

La cotisation foncière des entreprises (CFE) est l'une des 2 composantes de la contribution économique territoriale (CET) avec la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Contrairement à la taxe professionnelle, dont elle reprend l'essentiel des règles, la CFE est basée uniquement sur les biens soumis à la taxe foncière. Cette taxe est due dans chaque commune où l'entreprise dispose de locaux et de terrains.

La CFE doit être payée par les sociétés et les particuliers qui exercent de manière habituelle une activité professionnelle non salariée, quels que soient :

  • Leur statut juridique ( entrepreneur individuel, sociĂ©tĂ©, association, fondation, entreprise publique)
  • La nature de leur activitĂ© ( industrielle, commerciale, agricole, artisanale, libĂ©rale)
  • Leur rĂ©gime d'imposition
  • Leur nationalitĂ©

 Ă€ noter

les entreprises réalisant un chiffre d'affaires ou de recettes inférieur ou égal à 5 000 € sont exonérées de CFE.

L'activité imposable à la CFE doit être exercée en France et remplir l'ensemble des conditions suivantes :

  • Elle doit prĂ©senter un caractère habituel
  • Elle doit ĂŞtre exercĂ©e Ă  titre professionnel
  • Et ne doit pas donner lieu au paiement d'un salaire

Les activités de location et de sous-location d'immeubles nus à usage d'habitation et les locations meublées sont concernées par la CFE.

Mais les activités de location ou de sous-location d'immeubles nus à usage d'habitation ne sont pas soumises à la CFE lorsqu'elles produisent des recettes brutes hors taxes ou un chiffre d'affaires hors taxes inférieurs à 100 000 €.

La CFE ne concerne pas également la location meublée de certains logements qui font partie de la résidence principale du propriétaire.

Les propriétés bâties et les propriétés non bâties entrent dans le champ d'application de la CFE, sauf exonération permanente ou temporaire accordée à certaines entreprises.

  Ă€ savoir

les syndicats professionnels ne sont plus exonérés de CFE pour leurs activités portant sur l'étude et la défense des droits et intérêts de leurs membres.

Les exonérations de CFE peuvent être permanentes ou temporaires.

Exonération permanente

Les organismes et les personnes suivants sont exonérés de CFE de manière permanente, sous réserve de respecter un certain nombre de conditions :

  • CollectivitĂ©s territoriales, les Ă©tablissements publics et les organismes de l'État
  • Grands ports maritimes, les ports autonomes, ainsi que les ports gĂ©rĂ©s par des collectivitĂ©s territoriales, des Ă©tablissements publics ou des sociĂ©tĂ©s d'Ă©conomie mixte (Ă  l'exception des ports de plaisance)
  • Exploitants agricoles, certains groupements d'employeurs et certains GIE
  • Certaines coopĂ©ratives agricoles et leurs unions
  • Artisans travaillant soit Ă  façon pour les particuliers, soit pour leur compte avec des matières leur appartenant, qu'ils aient ou non une enseigne ou une boutique, lorsqu'ils utilisent uniquement le concours d'apprenti(s) âgĂ©(s) de 20 ans maximum au dĂ©but de l'apprentissage
  • Chauffeurs de taxis ou d'ambulances, propriĂ©taires ou locataires d'1 ou 2 voitures, de 7 places maximum (sans compter la place du chauffeur), qu'ils conduisent ou gèrent eux-mĂŞmes, Ă  condition que les 2 voitures ne soient pas en service en mĂŞme temps et qu'ils respectent les tarifs rĂ©glementaires
  • CoopĂ©ratives et unions de sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives d'artisans, de mĂŞme que les sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives et unions de sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives de patrons bateliers, les sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives maritimes
  • Certains pĂŞcheurs, sociĂ©tĂ©s de pĂŞche artisanale et inscrits maritimes
  • SociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives et participatives (Scop)
  • Vendeurs Ă  domicile indĂ©pendants (VDI), pour leur rĂ©munĂ©ration brute totale infĂ©rieure Ă  6 787 €
  • Établissements privĂ©s d'enseignement du premier et second degrĂ© sous contrat avec l'État et d'enseignement supĂ©rieur sous convention ou reconnus d'utilitĂ© publique
  • Professeurs de lettres, sciences et arts d'agrĂ©ment et instituteurs primaires qui dispensent leur enseignement personnellement, soit Ă  leur domicile ou au domicile de leurs Ă©lèves, soit dans un local dĂ©pourvu d'enseigne et ne comportant pas un amĂ©nagement spĂ©cial
  • Peintres, sculpteurs, graveurs et dessinateurs considĂ©rĂ©s comme artistes et ne vendant que le produit de leur art
  • Photographes auteurs, pour leur activitĂ© relative Ă  la rĂ©alisation de prises de vues et Ă  la cession de leurs Ĺ“uvres d'art ou de droits d'auteur
  • Auteurs, compositeurs, chorĂ©graphes, traducteurs percevant des droits d'auteur, et certaines catĂ©gories d'entrepreneurs de spectacles (spectacles vivants)
  • Artistes lyriques et dramatiques
  • Disquaires indĂ©pendants (avec pour activitĂ© principale la vente au dĂ©tail de phonogrammes)
  • Établissements de vente de livres neufs au dĂ©tail possĂ©dant le label de librairie indĂ©pendante de rĂ©fĂ©rence ou, pour ceux n'ayant pas le label , disposant d'un local librement accessible au public et une activitĂ© de vente de livres neufs au dĂ©tail reprĂ©sentant au moins 50 % du chiffre d'affaires
  • Sages-femmes et garde-malades, (sauf s'ils relèvent de la profession d'infirmière)
  • MĂ©decins et auxiliaires de santĂ© ouvrant un cabinet secondaire dans un dĂ©sert mĂ©dical ou dans une commune de moins de 2000 habitants
  • Sportifs pour la seule pratique d'un sport
  • Certaines activitĂ©s de presse, comme les diffuseurs de presse spĂ©cialistes, exonĂ©rĂ©s de plein droit
  • Organismes HLM et les propriĂ©taires ou locataires louant ou sous-louant une partie de leur habitation personnelle de façon occasionnelle Ă  un prix raisonnable (ou en meublĂ©, Ă  condition que le logement constitue la rĂ©sidence principale du sous-locataire)
  • Exploitants de meublĂ© de tourisme classĂ© ou de chambre d'hĂ´tes (sauf dĂ©libĂ©ration contraire de la commune), Ă  condition que ces locaux fassent partie de leur habitation personnelle (rĂ©sidence principale ou secondaire en dehors des pĂ©riodes de location) et ne constituent pas l'habitation principale ou secondaire du locataire
  • Entreprises pour leur activitĂ© de production de biogaz, d'Ă©lectricitĂ© et de chaleur par la mĂ©thanisation
  • ActivitĂ©s Ă  caractère social (sauf les mutuelles, leurs unions, et les institutions de prĂ©voyance)
  • Caisses de crĂ©dit municipal

Exonération temporaire

Les personnes et les organismes suivants peuvent bénéficier de l'exonération temporaire de CFE lorsqu'ils respectent certaines conditions :

  • Avocats qui ont suivi le cursus de formation thĂ©orique et pratique d'une durĂ©e d'au moins 18 mois sanctionnĂ© par le certificat d'aptitude Ă  la profession d'avocat (CAPA) et exercent leur activitĂ© de manière indĂ©pendante, soit Ă  titre individuel soit en groupe
  • Entreprises nouvelles
  • Entreprises implantĂ©es dans les zones d'aide Ă  finalitĂ© rĂ©gionale
  • Entreprises implantĂ©es dans les zones d'aide Ă  l'investissement des petites et moyennes entreprises
  • Entreprises implantĂ©es dans les zones de revitalisation rurale
  • Zones urbaines sensibles (ZUS) ou les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV)
  • Zones franches urbaines de première gĂ©nĂ©ration
  • Zones franches urbaines de seconde gĂ©nĂ©ration
  • Zones franches urbaines-territoires entrepreneurs de troisième gĂ©nĂ©ration
  • MĂ©decins, les auxiliaires mĂ©dicaux et les vĂ©tĂ©rinaires
  • Jeunes entreprises innovantes et les jeunes entreprises universitaires (JEIU)
  • Entreprises situĂ©es en Corse
  • Entreprises implantĂ©es dans les bassins d'emploi Ă  redynamiser (BER)
  • Entreprises situĂ©es dans les zones de restructuration de la dĂ©fense (ZRD)
  • Entreprises implantĂ©es dans les zones franches d'activitĂ©s (ZFA) en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, Ă  La RĂ©union ou Ă  Mayotte

Les 2 types d'entreprises suivants peuvent également bénéficier de l'exonération temporaire de CFE :

  • Entreprises crĂ©Ă©es dans les bassins urbains Ă  dynamiser (BUD) entre le 1er janvier 2018 et le 31 dĂ©cembre 2020 et qui sont exonĂ©rĂ©es d'impĂ´t sur le revenu ou d'impĂ´t sur les sociĂ©tĂ©s
  • Entreprises crĂ©Ă©es dans les communes voisines aux BUD entre le 1er janvier 2019 et le 31 dĂ©cembre 2020 et qui sont exonĂ©rĂ©es d'impĂ´t sur le revenu ou d'impĂ´t sur les sociĂ©tĂ©s

La demande d'exonération temporaire de la CFE s'effectue en utilisant le formulaire cerfa n°10694*21.

Formulaire
Exonération temporaire de cotisation foncière des entreprises (CFE)

Cerfa n° 10694*21

Pour les entreprises bénéficiant de l'exonération temporaire pour certaines opérations réalisées dans le cadre de l'aménagement du territoire.

AccĂ©der au formulaire  

Ministère chargé des finances

Le taux de la CFE est fixé par la commune ou l'EPCI sur le territoire duquel le redevable a des biens imposables.

La CFE est calculée sur la valeur locative des biens immobiliers soumis à la taxe foncière que l'entreprise a utilisés pour son activité professionnelle au cours de l'année N-2. Par exemple, pour la cotisation due en 2019, ce sont les biens utilisés en 2017 qui sont pris en compte.

La valeur locative des locaux professionnels est déterminée selon une grille tarifaire dans laquelle sont classés les locaux à usage professionnel ou commercial, en fonction de leurs caractéristiques physiques ou leur utilisation. Par exemple, magasins de grande surface, lieux de vente, lieux de stockage. Donc l'arrière-boutique d'un local commercial, utilisée pour le stockage des marchandises, n'a pas la même valeur que la partie principale dédiée à l'accueil de la clientèle.

La détermination de cette valeur tient compte en général de la moyenne des prix de location pratiqués au cours d'une période donnée.

La valeur locative des bâtiments et terrains industriels est déterminée selon une méthode dite comptable basée sur le prix de revient des immobilisations (sols, terrains, constructions, installations foncières).

Cependant, à partir de 2020, lorsque la valeur des installations techniques, matériels et outillages présents dans les bâtiments ou sur les terrains et destinés à l'activité ne dépasse pas un montant de 500 000 €, ces bâtiments et terrains ne revêtent pas un caractère industriel. Leur valeur locative sera alors déterminée comme celle des locaux professionnels.

RĂ©duction de la base d'imposition

Pour le calcul de la CFE, les bases foncières des établissements industriels sont réduites de 30 %.

La base d'imposition est également réduite dans d'autres cas, et notamment :

  • De 50 % pour les nouvelles entreprises, l'annĂ©e suivant celle de la crĂ©ation
  • En proportion du temps d'inactivitĂ© pour certaines activitĂ©s saisonnières (restaurants, cafĂ©s, par exemple)
  • De 75 % pour un artisan qui emploie 1 salariĂ©, de 50 % pour 2 salariĂ©s et 25 % pour 3 salariĂ©s (sans compter les apprentis), si la rĂ©munĂ©ration du travail (bĂ©nĂ©fice, salaires versĂ©s et cotisations sociales) reprĂ©sente plus de 50 % du chiffre d'affaires global TTC
  • En cas d'implantation en Corse (abattement de 25 % sur la part perçue au profit des communes ou groupements de communes Ă  fiscalitĂ© propre)

Cotisation minimum

Lorsque la valeur locative est très faible, une cotisation forfaitaire minimum est établie à partir d'une base dont le montant est fixé par délibération de la commune ou de l'EPCI. Le barème de cette cotisation forfaitaire est revalorisé chaque année.

Ce montant doit être compris dans une fourchette qui varie en fonction du montant du chiffre d'affaires ou des recettes hors taxes que l'entreprise a réalisé au cours de l'année N-2.

Barème de la base minimum de CFE en fonction du chiffre d'affaires ou des recettes

Chiffre d'affaires ou recettes

Base minimum (CFE due au titre de 2020)

Jusqu'à 10 000 €

Entre 221 € et 526 €

Entre 10 001 € et 32 600 €

Entre 221 € et 1050 €

Entre 32 601 € et 100 000 €

Entre 221 € et 2207 €

Entre 100 001 € et 250 000 €

Entre 221 € et 3679 €

Entre 250 001 € et 500 000 €

Entre 221 € et 5254 €

À partir de 500 001 €

Entre 221 € et 6833 €

Les sociétés et les particuliers qui doivent payer la CFE ne sont pas obligés de déclarer chaque année leurs bases d'imposition à cette cotisation.

Mais une déclaration 1447-M doit être déposée avant le 2e jour ouvré suivant le 1er mai par les entreprises qui :

  • Demandent Ă  bĂ©nĂ©ficier d'une exonĂ©ration (amĂ©nagement du territoire, entreprises de spectacles vivants ou cinĂ©matographiques, JEU/JEI, Label LIR ou pĂ´le de compĂ©titivitĂ©, par exemple)
  • Souhaitent signaler un changement de consistance ou de modification de la surface des biens soumis Ă  la CFE/IFER :

Formulaire
Déclaration de modification pour la cotisation foncière des entreprises (CFE) et l'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux

Cerfa n° 14031#09

AccĂ©der au formulaire (pdf - 673.4 KB)  

Ministère chargé des finances

Pour vous aider Ă  remplir le formulaire :

Un établissement qui doit payer la CFE ne reçoit plus d'avis d'imposition et d'avis d'acompte par courrier. Il doit consulter le compte fiscal en ligne.

Le paiement de la CFE se fait en 2 tranches.

Un acompte égal à 50 % du montant de la CFE mise en recouvrement au titre de l'année précédente doit être réglé avant le 15 juin de l'année en cours.

Le contribuable ne doit pas payer d'acompte si le montant de la CFE était inférieur à 3 000 €.

Le solde de la CFE doit être réglé au plus tard le 15 décembre de chaque année, déduction faite de l'éventuel acompte versé. Donc c'est la totalité de la CFE qui doit être payée si un acompte n'a pas été versé.

  Ă€ savoir

lorsque la date limite de paiement ou de prélèvement de la CFE coïncide avec un samedi, un dimanche ou un jour férié, celle-ci est prorogée au 1er jour ouvrable suivant.

Le paiement doit obligatoirement être effectué de façon dématérialisée. Le contribuable a le choix entre les mode de paiement suivants :

  • Paiement sur internet via le compte fiscal en ligne
  • PrĂ©lèvement mensuel (adhĂ©sion possible jusqu'au 30 juin)
  • PrĂ©lèvement Ă  l'Ă©chĂ©ance (adhĂ©sion possible jusqu'au 30 novembre pour le paiement du solde)

Le contribuable peut obtenir une réduction de la CFE due s'il prévoit une cessation d'activité en cours d'année ou si sa base d'imposition risque d'être réduite d'au moins 25 % par rapport à l'année précédente. Pour obtenir cette réduction, il doit remettre une déclaration écrite, datée et signée au comptable public chargé de l'encaissement de la CFE, au moins 15 jours avant la date d'exigibilité de l'acompte.

 Attention :

une entreprise ayant payé l'année précédente une cotisation annuelle d'un montant supérieur à 3 000 € et qui n'est pas mensualisée doit verser un acompte avant le 15 juin. Cet acompte équivaut à 50 % du montant perçu l'année précédente.

La CFE doit être payée par les sociétés et les particuliers qui exercent de manière habituelle une activité professionnelle non salariée, quels que soient :

  • Leur statut juridique ( entrepreneur individuel, sociĂ©tĂ©, association, fondation, entreprise publique)
  • La nature de leur activitĂ© ( industrielle, commerciale, agricole, artisanale, libĂ©rale)
  • Leur rĂ©gime d'imposition
  • Leur nationalitĂ©

 Ă€ noter

les entreprises réalisant un chiffre d'affaires ou de recettes inférieur ou égal à 5 000 € sont exonérées de CFE.

L'activité imposable à la CFE doit être exercée en France et remplir l'ensemble des trois conditions suivantes :

  • Elle doit prĂ©senter un caractère habituel
  • Elle doit ĂŞtre exercĂ©e Ă  titre professionnel
  • Et ne doit pas donner lieu au paiement d'un salaire

Les activités de location et de sous-location d'immeubles nus à usage d'habitation et les locations meublées sont concernées par la CFE.

Mais les activités de location ou de sous-location d'immeubles nus à usage d'habitation ne sont pas soumises à la CFE lorsqu'elles produisent des recettes brutes hors taxes ou un chiffre d'affaires hors taxes inférieurs à 100 000 €.

La CFE ne concerne pas également la location meublée de certains logements qui font partie de la résidence principale du propriétaire.

Les propriétés bâties et les propriétés non bâties entrent dans le champ d'application de la CFE, sauf exonération permanente ou temporaire accordée à certaines entreprises.

  Ă€ savoir

les syndicats professionnels ne sont plus exonérés de CFE pour leurs activités portant sur l'étude et la défense des droits et intérêts de leurs membres.

Les exonérations de CFE peuvent être permanentes ou temporaires.

Exonération permanente

Les organismes et les personnes suivants sont exonérés de CFE de manière permanente, sous réserve de respecter un certain nombre de conditions :

  • CollectivitĂ©s territoriales, les Ă©tablissements publics et les organismes de l'État
  • Grands ports maritimes, les ports autonomes, ainsi que les ports gĂ©rĂ©s par des collectivitĂ©s territoriales, des Ă©tablissements publics ou des sociĂ©tĂ©s d'Ă©conomie mixte (Ă  l'exception des ports de plaisance)
  • Exploitants agricoles, certains groupements d'employeurs et certains GIE
  • Certaines coopĂ©ratives agricoles et leurs unions
  • Artisans travaillant soit Ă  façon pour les particuliers, soit pour leur compte avec des matières leur appartenant, qu'ils aient ou non une enseigne ou une boutique, lorsqu'ils utilisent uniquement le concours d'apprenti(s) âgĂ©(s) de 20 ans maximum au dĂ©but de l'apprentissage
  • Chauffeurs de taxis ou d'ambulances, propriĂ©taires ou locataires d'1 ou 2 voitures, de 7 places maximum (sans compter la place du chauffeur), qu'ils conduisent ou gèrent eux-mĂŞmes, Ă  condition que les 2 voitures ne soient pas en service en mĂŞme temps et qu'ils respectent les tarifs rĂ©glementaires
  • CoopĂ©ratives et unions de sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives d'artisans, de mĂŞme que les sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives et unions de sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives de patrons bateliers, les sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives maritimes
  • Certains pĂŞcheurs, sociĂ©tĂ©s de pĂŞche artisanale et inscrits maritimes
  • SociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives et participatives (Scop)
  • Vendeurs Ă  domicile indĂ©pendants (VDI), pour leur rĂ©munĂ©ration brute totale infĂ©rieure Ă  6 787 €
  • Établissements privĂ©s d'enseignement du premier et second degrĂ© sous contrat avec l'État et d'enseignement supĂ©rieur sous convention ou reconnus d'utilitĂ© publique
  • Professeurs de lettres, sciences et arts d'agrĂ©ment et instituteurs primaires qui dispensent leur enseignement personnellement, soit Ă  leur domicile ou au domicile de leurs Ă©lèves, soit dans un local dĂ©pourvu d'enseigne et ne comportant pas un amĂ©nagement spĂ©cial
  • Peintres, sculpteurs, graveurs et dessinateurs considĂ©rĂ©s comme artistes et ne vendant que le produit de leur art
  • Photographes auteurs, pour leur activitĂ© relative Ă  la rĂ©alisation de prises de vues et Ă  la cession de leurs Ĺ“uvres d'art ou de droits d'auteur
  • Auteurs, compositeurs, chorĂ©graphes, traducteurs percevant des droits d'auteur, et certaines catĂ©gories d'entrepreneurs de spectacles (spectacles vivants)
  • Artistes lyriques et dramatiques
  • Disquaires indĂ©pendants (avec pour activitĂ© principale la vente au dĂ©tail de phonogrammes)
  • Établissements de vente de livres neufs au dĂ©tail possĂ©dant le label de librairie indĂ©pendante de rĂ©fĂ©rence ou, pour ceux n'ayant pas le label , disposant d'un local librement accessible au public et une activitĂ© de vente de livres neufs au dĂ©tail reprĂ©sentant au moins 50 % du chiffre d'affaires
  • Sages-femmes et garde-malades, (sauf s'ils relèvent de la profession d'infirmière)
  • MĂ©decins et auxiliaires de santĂ© ouvrant un cabinet secondaire dans un dĂ©sert mĂ©dical ou dans une commune de moins de 2000 habitants
  • Sportifs pour la seule pratique d'un sport
  • Certaines activitĂ©s de presse, comme les diffuseurs de presse spĂ©cialistes, exonĂ©rĂ©s de plein droit
  • Organismes HLM et les propriĂ©taires ou locataires louant ou sous-louant une partie de leur habitation personnelle de façon occasionnelle Ă  un prix raisonnable (ou en meublĂ©, Ă  condition que le logement constitue la rĂ©sidence principale du sous-locataire)
  • Exploitants de meublĂ© de tourisme classĂ© ou de chambre d'hĂ´tes (sauf dĂ©libĂ©ration contraire de la commune), Ă  condition que ces locaux fassent partie de leur habitation personnelle (rĂ©sidence principale ou secondaire en dehors des pĂ©riodes de location) et ne constituent pas l'habitation principale ou secondaire du locataire
  • Entreprises pour leur activitĂ© de production de biogaz, d'Ă©lectricitĂ© et de chaleur par la mĂ©thanisation
  • ActivitĂ©s Ă  caractère social (sauf les mutuelles, leurs unions, et les institutions de prĂ©voyance)
  • Caisses de crĂ©dit municipal

Exonération temporaire

Les personnes et les organismes suivants peuvent bénéficier de l'exonération temporaire de CFE lorsqu'ils respectent certaines conditions :

  • Avocats qui ont suivi le cursus de formation thĂ©orique et pratique d'une durĂ©e d'au moins 18 mois sanctionnĂ© par le certificat d'aptitude Ă  la profession d'avocat (CAPA) et exercent leur activitĂ© de manière indĂ©pendante, soit Ă  titre individuel soit en groupe
  • Entreprises nouvelles
  • Entreprises implantĂ©es dans les zones d'aide Ă  finalitĂ© rĂ©gionale
  • Entreprises implantĂ©es dans les zones d'aide Ă  l'investissement des petites et moyennes entreprises
  • Entreprises implantĂ©es dans les zones de revitalisation rurale
  • Zones urbaines sensibles (ZUS) ou les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV)
  • Zones franches urbaines de première gĂ©nĂ©ration
  • Zones franches urbaines de seconde gĂ©nĂ©ration
  • Zones franches urbaines-territoires entrepreneurs de troisième gĂ©nĂ©ration
  • MĂ©decins, les auxiliaires mĂ©dicaux et les vĂ©tĂ©rinaires
  • Jeunes entreprises innovantes et les jeunes entreprises universitaires (JEIU)
  • Entreprises situĂ©es en Corse
  • Entreprises implantĂ©es dans les bassins d'emploi Ă  redynamiser (BER)
  • Entreprises situĂ©es dans les zones de restructuration de la dĂ©fense (ZRD)
  • Entreprises implantĂ©es dans les zones franches d'activitĂ©s (ZFA) en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, Ă  La RĂ©union ou Ă  Mayotte

Les 2 types d'entreprises suivants peuvent également bénéficier de l'exonération temporaire de CFE :

  • Entreprises crĂ©Ă©es dans les bassins urbains Ă  dynamiser (BUD) entre le 1er janvier 2018 et le 31 dĂ©cembre 2020 et qui sont exonĂ©rĂ©es d'impĂ´t sur le revenu ou d'impĂ´t sur les sociĂ©tĂ©s
  • Entreprises crĂ©Ă©es dans les communes voisines aux BUD entre le 1er janvier 2019 et le 31 dĂ©cembre 2020 et qui sont exonĂ©rĂ©es d'impĂ´t sur le revenu ou d'impĂ´t sur les sociĂ©tĂ©s

La demande d'exonération temporaire de la CFE s'effectue en utilisant le formulaire cerfa n°10694*21.

Formulaire
Exonération temporaire de cotisation foncière des entreprises (CFE)

Cerfa n° 10694*21

Pour les entreprises bénéficiant de l'exonération temporaire pour certaines opérations réalisées dans le cadre de l'aménagement du territoire.

AccĂ©der au formulaire  

Ministère chargé des finances

Le taux de la CFE est fixé par la commune ou l'EPCI sur le territoire duquel le redevable a des biens imposables.

La CFE est calculée sur la valeur locative des biens immobiliers soumis à la taxe foncière que l'entreprise a utilisés pour son activité professionnelle au cours de l'année N-2. Par exemple, pour la cotisation due en 2019, ce sont les biens utilisés en 2017 qui sont pris en compte.

La valeur locative des locaux professionnels est déterminée selon une grille tarifaire dans laquelle sont classés les locaux à usage professionnel ou commercial, en fonction de leurs caractéristiques physiques ou leur utilisation. Par exemple, magasins de grande surface, lieux de vente, lieux de stockage. Donc l'arrière-boutique d'un local commercial, utilisée pour le stockage des marchandises, n'a pas la même valeur que la partie principale dédiée à l'accueil de la clientèle.

La détermination de cette valeur tient compte en général de la moyenne des prix de location pratiqués au cours d'une période donnée.

La valeur locative des bâtiments et terrains industriels est déterminée selon une méthode dite comptable basée sur le prix de revient des immobilisations (sols, terrains, constructions, installations foncières).

Cependant, à partir de 2020, lorsque la valeur des installations techniques, matériels et outillages présents dans les bâtiments ou sur les terrains et destinés à l'activité ne dépasse pas un montant de 500 000 €, ces bâtiments et terrains ne revêtent pas un caractère industriel. Leur valeur locative sera alors déterminée comme celle des locaux professionnels.

RĂ©duction de la base d'imposition

Pour le calcul de la CFE, les bases foncières des établissements industriels sont réduites de 30 %.

La base d'imposition est également réduite dans d'autres cas, et notamment :

  • De 50 % pour les nouvelles entreprises, l'annĂ©e suivant celle de la crĂ©ation
  • En proportion du temps d'inactivitĂ© pour certaines activitĂ©s saisonnières (restaurants, cafĂ©s, par exemple)
  • De 75 % pour un artisan qui emploie 1 salariĂ©, de 50 % pour 2 salariĂ©s et 25 % pour 3 salariĂ©s (sans compter les apprentis), si la rĂ©munĂ©ration du travail (bĂ©nĂ©fice, salaires versĂ©s et cotisations sociales) reprĂ©sente plus de 50 % du chiffre d'affaires global TTC
  • En cas d'implantation en Corse (abattement de 25 % sur la part perçue au profit des communes ou groupements de communes Ă  fiscalitĂ© propre)

Cotisation minimum

Lorsque la valeur locative est très faible, une cotisation forfaitaire minimum est établie à partir d'une base dont le montant est fixé par délibération de la commune ou de l'EPCI. Le barème de cette cotisation forfaitaire est revalorisé chaque année.

Ce montant doit ĂŞtre compris dans une fourchette qui varie en fonction du chiffre d'affaires ou des recettes hors taxes de l'entreprise.

Barème de la base minimum de CFE en fonction du chiffre d'affaires ou des recettes

Chiffre d'affaires ou recettes

Base minimum (CFE due au titre de 2020)

Jusqu'à 10 000 €

Entre 221 € et 526 €

Entre 10 001 € et 32 600 €

Entre 221 € et 1050 €

Entre 32 601 € et 100 000 €

Entre 221 € et 2207 €

Entre 100 001 € et 250 000 €

Entre 221 € et 3679 €

Entre 250 001 € et 500 000 €

Entre 221 € et 5254 €

À partir de 500 001 €

Entre 221 € et 6833 €

Les sociétés et les particuliers qui doivent payer la CFE ne sont pas obligés de déclarer chaque année leurs bases d'imposition à cette cotisation.

Mais une déclaration 1447-M doit être déposée avant le 2e jour ouvré suivant le 1er mai par les entreprises qui :

  • Demandent Ă  bĂ©nĂ©ficier d'une exonĂ©ration (amĂ©nagement du territoire, entreprises de spectacles vivants ou cinĂ©matographiques, JEU/JEI, Label LIR ou pĂ´le de compĂ©titivitĂ©, par exemple)
  • Souhaitent signaler un changement de consistance ou de modification de la surface des biens soumis Ă  la CFE/IFER :

Formulaire
Déclaration de modification pour la cotisation foncière des entreprises (CFE) et l'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux

Cerfa n° 14031#09

AccĂ©der au formulaire (pdf - 673.4 KB)  

Ministère chargé des finances

Pour vous aider Ă  remplir le formulaire :

La CFE étant due par les entreprises qui exercent leur activité au 1er janvier de l'année, les entreprises nouvellement créées (y compris les nouveaux micro-entrepreneurs) ne sont pas soumises à la CFE durant l'année de leur création.

Ensuite, lors de la 1re année d'imposition, elles bénéficient d'une réduction de moitié de la base d'imposition.

Le créateur ou le repreneur d'entreprise doit déposer la déclaration 1447-C-SD avant le 31 décembre de l'année de création ou de reprise afin que les éléments d'imposition pour l'année suivante soient établis.

Cela concerne :

  • CrĂ©ation ou reprise d'un Ă©tablissement en cours d'annĂ©e (sauf s'il s'agit d'un transfert total de l'activitĂ© professionnelle dans la mĂŞme commune)
  • Changement d'exploitant en cours d'annĂ©e ou au 1er janvier de l'annĂ©e suivante

Si la cession de l'entreprise a lieu en cours d'année, c'est le cédant qui doit payer la CFE pour l'année entière. Il doit déclarer le changement d'exploitant avant le 31 décembre.

Si le changement prend effet au 1er janvier de l'année suivante, c'est le nouvel exploitant qui est imposé sur la base de l'activité de son prédécesseur. Il doit effectuer la déclaration avant le 31 décembre de l'année de cession.

Formulaire
Déclaration initiale pour la cotisation foncière des entreprises (CFE) et l'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER)

Cerfa n° 14187*10

AccĂ©der au formulaire  

Ministère chargé des finances

Pour vous aider Ă  remplir le formulaire :

Les établissements qui doivent payer la CFE ne reçoivent plus d'avis d'imposition et d'avis d'acompte par voie postale. Ils doivent les consulter sur le compte fiscal en ligne.

Le paiement de la CFE se fait en 2 tranches.

Un acompte égal à 50 % du montant de la CFE mise en recouvrement au titre de l'année précédente doit être réglé avant le 15 juin de l'année en cours.

Le contribuable ne doit pas payer d'acompte si le montant de la CFE était inférieur à 3 000 €.

Le solde de la CFE doit être réglé au plus tard le 15 décembre de chaque année, déduction faite de l'éventuel acompte versé. Donc c'est la totalité de la CFE qui doit être payée à cette date si un acompte n'a pas été versé.

Le paiement doit obligatoirement être effectué de façon dématérialisée. Le contribuable a le choix entre :

  • Le paiement sur internet Ă  travers le compte fiscal en ligne
  • Le prĂ©lèvement mensuel (adhĂ©sion possible jusqu'au 30 juin)
  • Le prĂ©lèvement Ă  l'Ă©chĂ©ance (adhĂ©sion possible jusqu'au 30 novembre pour le paiement du solde)

Le contribuable peut obtenir une réduction de la CFE due s'il prévoit une cessation d'activité en cours d'année ou si sa base d'imposition risque d'être réduite d'au moins 25 % par rapport à l'année précédente. Pour obtenir cette réduction, il doit remettre une déclaration écrite, datée et signée au comptable public chargé de l'encaissement de la CFE, au moins 15 jours avant la date d'exigibilité de l'acompte.

  Ă€ savoir

lorsque la date limite de paiement ou de prélèvement de la CFE coïncide avec un samedi, un dimanche ou un jour férié, celle-ci est prorogée au 1er jour ouvrable suivant.