Fiche pratique

Expulsion d'un Ă©tranger hors de France

Vérifié le 17/04/2020 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

L'expulsion est une décision qui a pour but d'éloigner un étranger du territoire. Plusieurs catégories d'étrangers sont toutefois protégées contre cette mesure, sauf atteintes particulièrement graves à la sûreté de l'État (terrorisme, espionnage, etc.). Elle est justifiée par la protection l'ordre public. La décision est prise par le préfet ou, dans des cas limités, par le ministre de l'intérieur. L'étranger est renvoyé de force dans son pays d'origine ou dans un autre pays étranger.

Vous êtes concerné si :

  • vous ĂŞtes Ă©tranger (sauf europĂ©en ou suisse) et vivez rĂ©gulièrement en France,
  • et vous reprĂ©sentez une menace grave pour l'ordre public.

La menace est évaluée par l'administration en fonction de votre comportement : violences, trafic de drogue, incitation au terrorisme, etc. Il n'est pas nécessaire d'avoir fait l'objet d'une condamnation pénale.

Vos liens privés et familiaux en France ou de votre état de santé peuvent empêcher que vous soyez expulsé. Mais vos liens privés et familiaux en France, ou votre état de santé, ne vous protègent pas totalement d'une expulsion. La mesure d'expulsion doit être proportionnée par rapport à la menace que vous représentez.

  • L'Ă©tranger rĂ©sidant habituellement en France depuis l'âge de 13 ans (ou moins, par exemple Ă©tranger arrivĂ© en France enfant Ă  l'âge de 5 ans) bĂ©nĂ©ficie d'une protection dite quasi absolue.

    La protection peut être écartée. En effet, l'étranger peut être expulsé, mais seulement dans les cas suivants :

    • Comportements terroristes ou compromettant les intĂ©rĂŞts fondamentaux de l'État
    • Actes de provocation dĂ©libĂ©rĂ©e Ă  la discrimination, la haine ou la violence contre une personne ou un groupe de personnes
    • Infractions commises par l'Ă©tranger contre sa famille (tentative de meurtres, violences graves, etc.)
    • L'Ă©tranger prĂ©sent depuis plus de 10 ans en France avec un titre de sĂ©jour valide bĂ©nĂ©ficie d'une protection dite relative. Cette protection ne s'applique pas si le seul titre de sĂ©jour qu'il a possĂ©dĂ© pendant ces 10 ans est une carte de sĂ©jour "Ă©tudiant".

      La protection peut toutefois être écartée. En effet, l'étranger peut être expulsé

      • en cas de nĂ©cessitĂ© impĂ©rieuse pour la sĂ»retĂ© de l'État ou la sĂ©curitĂ© publique
      • ou en cas de condamnation dĂ©finitive Ă  5 ans ou plus de prison ferme.
    • L'Ă©tranger rĂ©sidant rĂ©gulièrement en France depuis plus de 10 ans et mariĂ©(e) depuis au moins 4 ans Ă  un(e) Français(e) bĂ©nĂ©ficie d'une protection dite quasi absolue. Son Ă©poux(se) doit avoir conservĂ© la nationalitĂ© française.

      L'étranger ne doit pas être polygame. La communauté de vie doit toujours être effective.

      La protection peut être écartée. En effet, l'étranger peut être expulsé, mais seulement dans les cas suivants :

      • Comportements terroristes ou compromettant les intĂ©rĂŞts fondamentaux de l'État
      • Actes de provocation dĂ©libĂ©rĂ©e Ă  la discrimination, la haine ou la violence contre une personne ou un groupe de personnes
      • Infractions commises par l'Ă©tranger contre sa famille (tentative de meurtres, violences graves, etc.)
    • L'Ă©tranger rĂ©sidant rĂ©gulièrement en France depuis plus de 10 ans et père ou mère d'un enfant français mineur rĂ©sidant en France bĂ©nĂ©ficie d'une protection dite quasi absolue. Il doit ĂŞtre non-polygame et contribuer Ă  l'entretien et Ă  l'Ă©ducation de son enfant depuis sa naissance ou depuis au moins 1 an.

      La protection peut être écartée. En effet, l'étranger peut être expulsé, mais seulement dans les cas suivants :

      • Comportements terroristes ou compromettant les intĂ©rĂŞts fondamentaux de l'État
      • Actes de provocation dĂ©libĂ©rĂ©e Ă  la discrimination, la haine ou la violence contre une personne ou un groupe de personnes
      • Infractions commises par l'Ă©tranger contre sa famille (tentative de meurtres, violences graves, etc.)
  • L'Ă©tranger rĂ©sidant rĂ©gulièrement en France depuis plus de 20 bĂ©nĂ©ficie d'une protection dite quasi absolue.

    La protection peut être écartée. En effet, l'étranger peut être expulsé, mais seulement dans les cas suivants :

    • Comportements terroristes ou compromettant les intĂ©rĂŞts fondamentaux de l'État
    • Actes de provocation dĂ©libĂ©rĂ©e Ă  la discrimination, la haine ou la violence contre une personne ou un groupe de personnes
    • Infractions commises par l'Ă©tranger contre sa famille (tentative de meurtres, violences graves, etc.)
    • L'Ă©tranger mariĂ© depuis au moins 3 ans Ă  un Français qui a conservĂ© la nationalitĂ© française bĂ©nĂ©ficie d'une protection dite relative. L'Ă©tranger ne doit pas ĂŞtre polygame. La communautĂ© de vie entre les Ă©poux doit toujours ĂŞtre effective.

      La protection peut toutefois être écartée. En effet, l'étranger peut être expulsé

      • en cas de nĂ©cessitĂ© impĂ©rieuse pour la sĂ»retĂ© de l'État ou la sĂ©curitĂ© publique
      • ou en cas de condamnation dĂ©finitive Ă  5 ans ou plus de prison ferme.
    • Le père ou mère d'un enfant français mineur rĂ©sidant en France bĂ©nĂ©ficie d'une protection dite relative. Il doit ĂŞtre non-polygame et contribuer Ă  l'entretien et Ă  l'Ă©ducation de son enfant depuis sa naissance ou depuis au moins 1 an.

      La protection peut toutefois être écartée. En effet, l'étranger peut être expulsé

      • en cas de nĂ©cessitĂ© impĂ©rieuse pour la sĂ»retĂ© de l'État ou la sĂ©curitĂ© publique
      • ou en cas de condamnation dĂ©finitive Ă  5 ans ou plus de prison ferme.
    • L'Ă©tranger bĂ©nĂ©ficiaire d'une rente française d'accident du travail ou de maladie professionnelle, d'une incapacitĂ© Ă©gale au moins Ă  20 % bĂ©nĂ©ficie d'une protection dite relative.

      La protection peut toutefois être écartée. En effet, l'étranger peut être expulsé

      • en cas de nĂ©cessitĂ© impĂ©rieuse pour la sĂ»retĂ© de l'État ou la sĂ©curitĂ© publique
      • ou en cas de condamnation dĂ©finitive Ă  5 ans ou plus de prison ferme.
    • L'Ă©tranger malade rĂ©sidant habituellement en France et atteint d'une maladie qui ne peut ĂŞtre soignĂ©e dans on pays d'origine bĂ©nĂ©ficie d'une protection dite quasi absolue.

      La protection peut être écartée. En effet, l'étranger peut être expulsé, mais seulement dans les cas suivants :

      • Comportements terroristes ou compromettant les intĂ©rĂŞts fondamentaux de l'État
      • Actes de provocation dĂ©libĂ©rĂ©e Ă  la discrimination, la haine ou la violence contre une personne ou un groupe de personnes
      • Infractions commises par l'Ă©tranger contre sa famille (tentative de meurtres, violences graves, etc.)

 Ă€ noter

un mineur ne peut pas faire l'objet d'une expulsion. Toutefois, il peut être éloigné avec ses parents s'ils sont tous les deux expulsés.

La décision est prise par le préfet du lieu de résidence de l'étranger. On parle d'arrêté préfectoral d'expulsion (APE).

Dans certains cas toutefois, seul le ministre de l'intérieur est compétent :

  • s'il y a urgence absolue (par exemple, si la personne est susceptible de commettre des attentats terroristes),
  • ou s'il s'agit d'un Ă©tranger protĂ©gĂ©.

On parle alors d'arrêté ministériel d'expulsion (AME).

Sauf en cas d'urgence absolue, le préfet ou le ministre de l'intérieur doit vous convoquer devant une commission avant de prendre sa décision.

Vous devez être informé par un bulletin spécial vous convoquant pour être entendu devant une commission d'expulsion (Comex). Ce bulletin vous est notifié au moins 15 jours avant la réunion de la commission soit par un policier à votre domicile, soit en prison.

Les informations suivantes vous sont communiquées :

  • Faits motivant votre procĂ©dure d'expulsion
  • Vous pouvez vous prĂ©senter seul ou assistĂ© d'un conseil (avocat ou toute personne de votre choix)
  • Vous pouvez ĂŞtre entendu avec interprète devant la commission
  • Vous pouvez demander l'aide juridictionnelle
  • Vous pouvez demander le renvoi de la rĂ©union de la commission d'expulsion pour un motif lĂ©gitime
  • Vous avez droit Ă  communication de votre dossier et de prĂ©senter un mĂ©moire en dĂ©fense
  • Voies de recours contre l'arrĂŞtĂ©, s'il est pris.

Vous êtes entendu par la commission d'expulsion (Comex), qui doit donner son avis sur le dossier dans le mois suivant la remise de la convocation. Cet avis doit être accompagné d'une explication détaillée, on dit qu'il doit être motivé.

Lorsque vous ou votre avocat demandez le renvoi de la réunion pour un motif légitime, la commission prolonge ce délai d'1 mois supplémentaire maximum.

L'avis de la Comex vous est communiqué. Il est également communiqué au préfet ou au ministre de l’intérieur (qui n'est pas obligé de le suivre).

Si une décision d'expulsion est prise, vous pouvez être renvoyé de force hors de France, sauf si une décision de justice l'interdit.

 Ă€ noter

si la commission n'a pas rendu son avis dans les délais, le préfet ou le ministre doit vous en informer. Toutefois, le préfet ou le ministre peut prendre sa décision, même si la Comex ne donne pas son avis.

Si une décision d'expulsion est prise, l'étranger est renvoyé de force hors de France. La décision précise si l'expulsion est immédiate ou différée avec assignation à résidence.

Délai de départ

La mesure d'expulsion peut être exécutée immédiatement, même si un recours est déposé. L'étranger peut par exemple être expulsé dès sa sortie de prison ou après une arrestation à son domicile.

L'étranger peut être contraint par la force à monter dans un moyen de transport (avion, train, bateau, etc.) et être éventuellement sous escorte policière pendant toute la durée du voyage.

Il peut aussi être placé en centre de rétention pendant l'organisation de son retour.

Son titre de séjour lui est retiré.

Si l'étranger est incarcéré, il est expulsé à l'issue de sa peine de prison.

Dans certains cas, au lieu d'être directement expulsé, l'étranger peut être assigné à résidence en France. Il doit alors rester dans un lieu désigné par l'administration. Ce lieu n'est pas forcément son domicile.

L'expulsion différée avec assignation à résidence s'applique dans l'un des cas suivants :

  • La vie ou la libertĂ© de l'Ă©tranger sont menacĂ©es dans son pays d'origine (application de la peine de mort, etc.). Ou bien il est exposĂ© dans son pays d'origine Ă  la torture, Ă  des peines ou des traitements inhumains ou dĂ©gradants. L'assignation est prononcĂ©e jusqu'Ă  ce que l'expulsion soit possible.
  • L'Ă©tranger ne peut pas se rendre dans son pays (conflit en cours) ou se rendre dans un autre pays (pas d'accord d'admission dans les pays sollicitĂ©s). L'assignation est alors prononcĂ©e jusqu'Ă  ce que l'expulsion soit possible.
  • L'Ă©tranger est gravement malade, en l'absence de traitement appropriĂ© dans son pays de renvoi. Une autorisation provisoire de travail est alors dĂ©livrĂ©e. Il n'y a pas de durĂ©e limite pour cette assignation Ă  rĂ©sidence.
  • L'Ă©tranger appartient Ă  une des catĂ©gories d'Ă©trangers bĂ©nĂ©ficiant de la protection relative. Il peut alors bĂ©nĂ©ficier d'une autorisation provisoire de travail. L'assignation peut ĂŞtre levĂ©e Ă  tout moment s'il commet de nouveaux troubles Ă  l'ordre public. L'Ă©tranger sera alors directement expulsable.

Dans tous les cas, l'étranger doit se signaler régulièrement à la police ou à la gendarmerie. Sinon, il peut être condamné à une peine de prison de 1 an.

Pays de renvoi

Lorsque la mesure d'expulsion est exécutée, l'étranger est renvoyé vers un des pays suivants :

  • Pays dont il a la nationalitĂ© (sauf s'il bĂ©nĂ©ficie du statut de rĂ©fugiĂ© ou de la protection subsidiaire)
  • Pays qui lui a dĂ©livrĂ© un document de voyage en cours de validitĂ©
  • Tout autre pays dans lequel il peut lĂ©galement sĂ©journer, avec l'accord de cet État.

La mesure d'expulsion a pour effet d'interdire le retour en France de l'Ă©tranger.

Il ne pourra revenir en France que

  • si la mesure est annulĂ©e Ă  partir d'une date donnĂ©e
  • ou si elle est annulĂ©e comme si elle n'avait jamais existĂ© (on parle dans ce cas d'une abrogation).

Des recours contre la mesure d'expulsion sont possibles, mais ils n'empêchent pas l'expulsion d'être exécutée.

Vous pouvez saisir le juge administratif d'un recours en annulation. Vous pouvez également demander directement à l'administration de mettre un terme à sa décision pour l'avenir.

La mesure sera également réexaminée automatiquement tous les 5 ans par l'administration.

Recours en annulation devant le tribunal administratif

  • Vous devez dĂ©poser votre recours, dans un dĂ©lai maximum de 4 mois après la notification de l'arrĂŞtĂ© d'expulsion, devant le tribunal administratif de votre ancien lieu de rĂ©sidence ou d'emprisonnement.

    Où s’adresser ?

    Vous pouvez présenter seul votre recours ou vous faire assister d'un avocat.

    Où s’adresser ?

    Vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, de l'aide juridictionnelle.

    En cas de rejet de votre recours par le tribunal, vous pouvez faire appel devant la cour administrative d'appel dans un délai maximum de 2 mois suivant la notification du jugement.

  • Vous devez dĂ©poser votre recours, dans un dĂ©lai maximum de 4 mois après la notification de l'arrĂŞtĂ© d'expulsion, devant le tribunal administratif de Paris.

    Où s’adresser ?

    Vous pouvez présenter seul votre recours ou vous faire assister d'un avocat.

    Où s’adresser ?

    Vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, de l'aide juridictionnelle.

    En cas de rejet de votre recours par le tribunal, vous pouvez faire appel devant la cour administrative d'appel dans un délai maximum de 2 mois suivant la notification du jugement.

  • Vous devez dĂ©poser votre recours, dans un dĂ©lai maximum de 2 mois après la notification de l'arrĂŞtĂ© d'expulsion, devant le tribunal administratif de votre lieu de rĂ©sidence ou d'emprisonnement.

    Où s’adresser ?

    Vous pouvez présenter seul votre recours ou vous faire assister d'un avocat.

    Où s’adresser ?

    Vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, de l'aide juridictionnelle.

    En cas de rejet de votre recours par le tribunal, vous pouvez faire appel devant la cour administrative d'appel dans un délai maximum de 2 mois suivant la notification du jugement.

  • Vous devez dĂ©poser votre recours, dans un dĂ©lai maximum de 2 mois après la notification de l'arrĂŞtĂ© d'expulsion, devant le tribunal administratif de Paris.

    Où s’adresser ?

    Vous pouvez présenter seul votre recours ou vous faire assister d'un avocat.

    Où s’adresser ?

    Vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, de l'aide juridictionnelle.

    En cas de rejet de votre recours par le tribunal, vous pouvez faire appel devant la cour administrative d'appel dans un délai maximum de 2 mois suivant la notification du jugement.

Recours en abrogation auprès de l'administration

Vous pouvez aussi demander que la mesure d'expulsion soit annulée pour l'avenir. C'est ce qu'on appelle l'abrogation. Cela est possible même si vous avez déjà déposé un recours devant le tribunal administratif et qu'il a échoué.

Si vous déposez votre demande plus de 5 ans après votre expulsion, l'administration doit saisir la commission d'expulsion (Comex). Vous pouvez vous y faire représenter par un avocat.

  • Vous devez adresser une demande Ă©crite au prĂ©fet.

    Votre demande est refusée si l'administration n'a pas répondu dans un délai de 4 mois ou si l'administration vous le notifie.

    L'expulsion est maintenue, vous ne pouvez pas revenir en France.

    Votre demande est acceptée si l'administration vous le notifie.

    Si votre arrêté d'expulsion est annulé pour l'avenir, vous pouvez demander un visa pour revenir en France en vue d'obtenir une carte de séjour.

    Où s’adresser ?

    En cas de refus, vous pouvez déposer un recours devant le tribunal administratif de votre ancien lieu de résidence ou d'emprisonnement.

    Où s’adresser ?

  • Vous devez adresser une demande Ă©crite au prĂ©fet.

    Votre demande est refusée si l'administration n'a pas répondu dans un délai de 4 mois ou si l'administration vous le notifie.

    L'expulsion est maintenue, vous ne pouvez pas revenir en France.

    Votre demande est acceptée si l'administration vous le notifie.

    Si votre arrêté d'expulsion est annulé pour l'avenir, vous pouvez demander un visa pour revenir en France en vue d'obtenir une carte de séjour.

    En cas de refus, vous pouvez déposer un recours devant le tribunal administratif de votre ancien lieu de résidence ou d'emprisonnement.

    Où s’adresser ?

  • Vous devez adresser une demande Ă©crite au ministre de l'intĂ©rieur.

    Votre demande est refusée si l'administration n'a pas répondu dans un délai de 4 mois ou si l'administration vous le notifie.

    L'expulsion est maintenue, vous ne pouvez pas revenir en France.

    Votre demande est acceptée si l'administration vous le notifie.

    Si votre arrêté d'expulsion est annulé pour l'avenir, vous pouvez demander un visa pour revenir en France en vue d'obtenir une carte de séjour.

    En cas de refus, vous pouvez déposer un recours devant le tribunal administratif de Paris.

    Où s’adresser ?

Si vous êtes en liberté, vous devez déposer votre recours dans un délai maximum de 2 mois suivant la notification de l'arrêté d'expulsion.

Si vous êtes en prison ou assigné à résidence, vous n'avez pas de délai maximum.

  • Vous devez adresser une demande Ă©crite au prĂ©fet.

    Votre demande est refusée si l'administration n'a pas répondu dans un délai de 4 mois ou si l'administration vous le notifie.

    L'expulsion est maintenue, vous ne pouvez pas revenir en France.

    Votre demande est acceptée si l'administration vous le notifie.

    Si votre arrêté d'expulsion est annulé pour l'avenir, vous ne serez pas expulsé de force. Vous devez cependant obtenir un titre de séjour pour rester durablement en France.

    Où s’adresser ?

    En cas de refus, vous pouvez déposer un recours devant le tribunal administratif de votre lieu de résidence.

    Où s’adresser ?

  • Vous devez adresser une demande Ă©crite au prĂ©fet.

    Votre demande est refusée si l'administration n'a pas répondu dans un délai de 4 mois ou si l'administration vous le notifie.

    L'expulsion est maintenue, vous ne pouvez pas revenir en France.

    Votre demande est acceptée si l'administration vous le notifie.

    Si votre arrêté d'expulsion est annulé pour l'avenir, vous ne serez pas expulsé de force. Vous devez cependant obtenir un titre de séjour pour rester durablement en France.

    En cas de refus, vous pouvez déposer un recours devant le tribunal administratif de votre lieu de résidence.

    Où s’adresser ?

  • Vous devez adresser une demande Ă©crite au ministre.

    Votre demande est refusée si l'administration n'a pas répondu dans un délai de 4 mois ou si l'administration vous le notifie.

    L'expulsion est maintenue, vous ne pouvez pas revenir en France.

    Votre demande est acceptée si l'administration vous le notifie.

    Si votre arrêté d'expulsion est annulé pour l'avenir, vous ne serez pas expulsé de force. Vous devez cependant obtenir un titre de séjour pour rester durablement en France.

    En cas de refus, vous pouvez déposer un recours devant le tribunal administratif de Paris.

    Où s’adresser ?

RĂ©examen automatique de la mesure d'expulsion

L'administration doit réexaminer systématiquement tous les 5 ans votre arrêté d'expulsion. L'administration doit le faire d'elle-même sans démarche de votre part, même si vous avez déjà effectué des recours en abrogation ou en annulation.

Ce réexamen tient compte des éléments suivants :

  • Évolution de la menace pour l'ordre public que vous reprĂ©sentez
  • Changements intervenus dans votre situation personnelle
  • Vos garanties de rĂ©insertion professionnelle ou sociale

Si vous ne recevez pas de décision d'abrogation, la mesure d'expulsion est maintenue (refus implicite). Le refus peut être également explicite : vous recevez alors une décision indiquant clairement que l'administration n'abrogera pas votre mesure d'expulsion.

Vous pouvez faire un recours en annulation contre un refus d'abrogation explicite ou implicite en saisissant le tribunal administratif.

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