Fiche pratique

Prélèvement d'organe sur une personne vivante

Vérifié le 23/07/2019 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Une personne vivante peut faire un don d'organe dans l'intérêt thérapeutique direct d'un receveur qui ne peut être qu'un proche.

Don au sein de la famille

Le malade peut recevoir un organe de l'une des personnes suivantes :

  • son père ou sa mère,
  • son fils ou sa fille,
  • son frère ou sa sĹ“ur,
  • ses grands-parents, oncles ou tantes, cousins ou cousines germaines,
  • la personne avec laquelle il vit en couple depuis au moins 2 ans,
  • toute personne avec laquelle il entretient un lien affectif Ă©troit et stable depuis au moins 2 ans.

 Ă€ noter

le prélèvement ne peut pas s'effectuer sur une personne mineure ni sur une personne majeure faisant l'objet d'une mesure de protection légale

Don croisé

En cas d'incompatibilité entre la personne ayant exprimé l'intention de donner un organe et le receveur, le donneur et le receveur peuvent se voir proposer le recours à un don croisé d'organes.

Celui-ci consiste pour le receveur potentiel à bénéficier du don d'une autre personne ayant exprimé l'intention de don et également placée dans une situation d'incompatibilité à l'égard du receveur initialement désigné. Le don croisé met donc en contact 2 couples donneur/receveur et permet un don entre le donneur du 1er couple et le receveur du 2e couple et inversement.

Cette procédure permet de préserver l'anonymat entre donneur et receveur.

 Ă€ noter

le prélèvement ne peut pas s'effectuer sur une personne mineure, ni sur une personne majeure faisant l'objet d'une mesure de protection légale.

Information du donneur

Avant d'exprimer son consentement, le donneur doit être informé :

  • des risques qu'il encourt,
  • des consĂ©quences Ă©ventuelles du prĂ©lèvement (consĂ©quences prĂ©visibles, d'ordre physique ou psychologique, ainsi que ses rĂ©percussions Ă©ventuelles sur sa vie personnelle, familiale et professionnelle),
  • et des rĂ©sultats qui peuvent ĂŞtre attendus de la greffe pour le receveur,
  • et, Ă©ventuellement, des modalitĂ©s d'un don croisĂ©.

Pour cela, il est reçu par un comité d'experts qui s'assure que le choix du donneur est libre et qu'il a conscience des enjeux et des risques éventuels de l'opération.

Recueil du consentement par Ă©crit du donneur

Le donneur doit, de sa propre initiative, exprimer son consentement par écrit devant le président du tribunal ou un magistrat désigné par lui. Il peut revenir sur sa décision à tout moment.

  • En cas d'urgence vitale attestĂ©e par le mĂ©decin responsable du service oĂą le prĂ©lèvement est envisagĂ©, le donneur peut adresser par tout moyen au Procureur de la RĂ©publique un document signĂ© faisant part de son consentement au don et attestant de son lien avec le receveur. Le procureur atteste par Ă©crit qu'il a reçu ce consentement et en informe le mĂ©decin responsable.

  • S'il n'y a pas d'urgence vitale, il remplit le formulaire cerfa n° 15427.

    Formulaire
    Consentement au don d'organe entre personnes vivantes en l'absence d'urgence vitale

    Cerfa n° 15427*02

    AccĂ©der au formulaire (pdf - 87.0 KB)  

    Ministère des solidarités et de la santé

    Pour vous aider Ă  remplir le formulaire :

Autorisation de prélèvement

Le donneur doit adresser sa demande d'autorisation du prélèvement au comité d'experts, par écrit. La demande doit être accompagnée de la copie de l'acte par lequel a été recueilli son consentement.

Après délibérations, la décision autorisant le prélèvement est prise par le comité d'experts à la majorité. Elle est communiquée par tout moyen qui permet d'en garder une trace écrite :

  • au donneur,
  • et au mĂ©decin responsable du service oĂą le prĂ©lèvement est envisagĂ©, qui la transmet l'autorisation au directeur de l'Ă©tablissement.

L'établissement de santé qui réalise le prélèvement prend en charge les frais de santé occasionnés et rembourse certains frais engagés par le donneur d'organe sur présentation des justificatifs de dépenses. Cela recouvre :

  • les frais de transport,
  • les frais d'hĂ©bergement hors hospitalisation dans la limite de 200 € par jour,
  • la totalitĂ© des frais d'hospitalisation (y compris le forfait hospitalier), d'examen et de traitements prescrits en vue du prĂ©lèvement,
  • les frais de suivi et de soins du donneur en raison du prĂ©lèvement dont il a fait l'objet,
  • l'indemnitĂ© journalière Ă©ventuelle pour perte de rĂ©munĂ©ration, limitĂ©e Ă  4 fois l'indemnitĂ© journalière maximale du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral d'assurance maladie.

 Ă€ noter

les dépenses de l'accompagnateur d'un donneur dont l'état nécessite l'assistance d'un tiers peuvent être prise en charge dans les même conditions.

Pour en savoir plus