Fiche pratique

Lanceur d'alerte dans l'entreprise 

Vérifié le 01/01/2020 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Tout salarié qui constate dans l'entreprise un risque grave pour la santé publique ou l'environnement doit avertir son employeur. L'alerte est consignée par écrit dans un registre spécial. Le lanceur d'alerte qui respecte la procédure d'alerte bénéficie d'une protection.

Un lanceur d'alerte est un salarié qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un risque grave pour la santé publique ou l'environnement dans l'entreprise dont il a eu personnellement connaissance.

Les procédures de signalement diffèrent si le salarié est membre ou non du comité social et économique (CSE) et selon les effectifs de l'entreprise.

Le salarié doit avertir son employeur, son supérieur hiérarchique direct ou indirect, ou un référent désigné par l'employeur.

En cas de divergence avec l'employeur sur le bien-fondé de l'alerte transmise ou en l'absence de suite donnée dans un délai d'un mois, le salarié adresse son signalement :

  • Ă  l'autoritĂ© judiciaire (procureur par exemple),
  • Ă  l'autoritĂ© administrative (prĂ©fet par exemple)
  • ou aux ordres professionnels (ordre des mĂ©decins par exemple).

En dernier ressort et en l'absence de traitement dans un délai de 3 mois, le signalement peut être rendu public (information des médias par exemple).

  • L'employeur doit mettre en place un registre spĂ©cial et Ă©tablir une procĂ©dure de recueil des signalements qui prĂ©cise les dispositions selon lesquelles le lanceur d'alerte :

    • adresse son signalement au supĂ©rieur direct ou indirect, Ă  l'employeur, ou au rĂ©fĂ©rent
    • fournit les faits, informations ou documents (quel que soit leur forme ou leur support) destinĂ©s Ă  Ă©tayer son signalement
    • fournit les Ă©lĂ©ments permettant le cas Ă©chĂ©ant un Ă©change avec le destinataire du signalement.

    Cette procédure doit également fixer les dispositions pour :

    • informer sans dĂ©lai l'auteur du signalement de la rĂ©ception de celui-ci, du dĂ©lai raisonnable et prĂ©visible nĂ©cessaire Ă  son examen et des modalitĂ©s d'information des suites donnĂ©es
    • garantir la stricte confidentialitĂ© de l'auteur du signalement, des faits et des personnes visĂ©es, y compris en cas de communication Ă  des tiers si nĂ©cessaire
    • dĂ©truire les Ă©lĂ©ments du dossier de signalement qui pourraient permettre d'identifier l'auteur du signalement et les personnes visĂ©es par celui-ci.

    La procédure doit faire l'objet d'une diffusion dans l'entreprise par tout moyen (affichage, diffusion sur l'intranet de l'entreprise par exemple).

  • L'employeur doit mettre en place un registre spĂ©cial oĂą sont consignĂ©es les alertes.

    L'employeur doit également informer le salarié lanceur d'alerte de la suite qu'il réserve à celle-ci.

Après inscription de l'alerte sur un registre spécial, l'employeur examine la situation conjointement avec le représentant du personnel au CSE. Il informe le membre du CSE de la suite qu'il réserve à celle-ci.

En cas de divergence avec l'employeur sur le bien-fondé de l'alerte transmise ou en l'absence de suite donnée dans un délai d'un mois, le membre du CSE adresse son signalement :

  • Ă  l'autoritĂ© judiciaire (procureur par exemple),
  • Ă  l'autoritĂ© administrative (prĂ©fet par exemple)
  • ou aux ordres professionnels (ordre des mĂ©decins par exemple).

En dernier ressort et en l'absence de traitement dans un délai de 3 mois, le signalement peut être rendu public (information des médias par exemple).

  • L'employeur doit mettre en place un registre spĂ©cial et Ă©tablir une procĂ©dure de recueil des signalements qui prĂ©cise les dispositions selon lesquelles le lanceur d'alerte :

    • adresse son signalement au supĂ©rieur direct ou indirect, Ă  l'employeur, ou au rĂ©fĂ©rent
    • fournit les faits, informations ou documents (quel que soit leur forme ou leur support) destinĂ©s Ă  Ă©tayer son signalement
    • fournit les Ă©lĂ©ments permettant le cas Ă©chĂ©ant un Ă©change avec le destinataire du signalement.

    Cette procédure doit également fixer les dispositions pour :

    • informer sans dĂ©lai l'auteur du signalement de la rĂ©ception de celui-ci, du dĂ©lai raisonnable et prĂ©visible nĂ©cessaire Ă  son examen et des modalitĂ©s d'information des suites donnĂ©es
    • garantir la stricte confidentialitĂ© de l'auteur du signalement, des faits et des personnes visĂ©es, y compris en cas de communication Ă  des tiers si nĂ©cessaire
    • dĂ©truire les Ă©lĂ©ments du dossier de signalement qui pourraient permettre d'identifier l'auteur du signalement et les personnes visĂ©es par celui-ci.

    La procédure doit faire l'objet d'une diffusion dans l'entreprise par tout moyen (affichage, diffusion sur l'intranet de l'entreprise par exemple).

  • L'employeur doit mettre en place un registre spĂ©cial oĂą sont consignĂ©es les alertes.

    L'employeur doit également informer le travailleur lanceur d'alerte de la suite qu'il réserve à celle-ci.

Formalisme et contenu du registre spécial

Un registre spécial où sont consignées les alertes est ouvert par l'employeur. Les pages de ce registre sont numérotées.

L'alerte est datée et signée. Elle indique :

  • les produits ou procĂ©dĂ©s de fabrication utilisĂ©s ou mis en Ĺ“uvre par l'Ă©tablissement dont le travailleur estime de bonne foi qu'ils prĂ©sentent un risque grave pour la santĂ© publique ou l'environnement
  • le cas Ă©chĂ©ant, les consĂ©quences potentielles pour la santĂ© publique ou l'environnement
  • toute autre information utile Ă  l'apprĂ©ciation de l'alerte consignĂ©e.

Ce registre doit être tenu à la disposition des représentants du personnel au CSE.

Le salarié qui respecte la procédure de signalement bénéficie d'une protection contre toute sanction, licenciement ou discrimination.

Dans le cadre de son mandat, le représentant du personnel est protégé.