Fiche pratique

Fin de contrat : documents à remettre au salarié

Vérifié le 21/04/2020 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Lors de la rupture ou la fin d'un contrat de travail, l'employeur doit obligatoirement remettre au salarié un certificat de travail, le reçu pour solde de tout compte et l'attestation Pôle emploi. Ces documents sont remis quelle qu'en soit la cause de la fin du contrat de travail (licenciement, démission, fin de CDD ou de contrat d'apprentissage, départ en retraite, rupture conventionnelle). Des documents facultatifs sont également remis au salarié.

Obligations de l'employeur

L'employeur remet au salarié un certificat de travail à la fin de son contrat de travail.

Le certificat daté doit être obligatoirement signé par l'employeur.

S'il ne respecte pas cette obligation, l'employeur peut être condamné à payer une contravention de 4e classe (amende de 750 € maximum pour une personne physique ou de 3 750 € pour une personne morale).

Le salarié peut également saisir le conseil des prud'hommes (CPH) si le certificat ne lui est pas remis ou s'il comporte des mentions inexactes.

Lorsque la rupture du contrat est la conséquence d'un redressement ou d'une liquidation judiciaire, c'est au liquidateur de la société de remettre le certificat au salarié.

En cas de décès du salarié, qui entraîne la rupture du contrat de travail, l'employeur a toujours l'obligation de délivrer le certificat de travail aux ayants droit.

Mentions du certificat

Le certificat de travail comporte le nom du salarié et celui de l'entreprise et toutes les mentions suivantes :

  • Dates d'entrĂ©e du salariĂ© dans l'entreprise (pĂ©riode de stage rĂ©munĂ©rĂ©e ou pĂ©riode d'essai incluse)
  • Dates de sortie du salariĂ© dans l'entreprise (la date de sortie correspondant Ă  la fin du prĂ©avis, effectuĂ© ou non)
  • Nature du ou des emplois occupĂ©s (intitulĂ© de la fonction ou du poste)

 Attention :

le certificat de travail doit indiquer le maintien de la mutuelle de l'entreprise pendant toute la période de chômage si le salarié en bénéficie à la fin de son contrat de travail.

Le reçu de solde de tout compte précise l'ensemble des sommes versées au salarié lors de la rupture du contrat de travail.

Il peut s'agir de l'indemnité de rupture, du dernier salaire perçu, de l'indemnité compensatrice de congés payés et de préavis, de primes.

Il est établi en double exemplaire, dont l'un est remis au salarié avec la dernière fiche de paie.

Le reçu est obligatoirement daté. La date du reçu permet de déterminer le point de départ du délai de contestation des sommes mentionnées.

Le salarié est libre de signer ou non le reçu.

  • Si le salariĂ© signe le reçu, il dispose d'un dĂ©lai de 6 mois pour contester devant le conseil des prud'hommes (CPH) les sommes mentionnĂ©es sur le reçu.

  • Si le salariĂ© refuse de signer le reçu, cela n'a aucune consĂ©quence sur le versement des sommes dues.

    L'employeur est obligé de verser les sommes même en l'absence de signature du reçu par le salarié.

    Le salarié dispose d'un délai de 3 ans pour contester devant le conseil des prud'hommes (CPH) les sommes mentionnées sur le reçu.

Obligation de remettre l'attestation PĂ´le par l'employeur

L'attestation Pôle emploi doit être remise obligatoirement au salarié à la fin de son contrat de travail.

Elle permet au salarié de percevoir des droits à l'allocation chômage, sous conditions.

Comment l'obtenir ?

Cela dépend du nombre de salariés dans l'entreprise :

  • Jusqu'Ă  9 salariĂ©s, l'employeur peut s'adresser Ă  l'agence PĂ´le emploi dont il dĂ©pend, ou la transmettre en ligne.
  • Ă€ partir de 10 salariĂ©s, l'attestation doit obligatoirement ĂŞtre remplie en ligne sur le site de PĂ´le emploi dans l'espace Employeur.

L'absence de remise ou la remise tardive de l'attestation PĂ´le emploi peut causer un retard de versement de l'allocation chĂ´mage (ARE).

Si c'est le cas, le salarié peut saisir le conseil de prud'hommes CPH). Des dommages et intérêts peuvent alors être versés, sous conditions

  Ă€ savoir

en l'absence de remise de l'attestation, l'employeur doit payer une amende de 1 500 € s'il est une personne physique ou de 7 500 € s'il est une personne morale. Ces peines sont doublées en cas de récidive. Le salarié peut aussi demander des dommages et intérêts en cas de préjudice avéré.

  Ă€ savoir

l'absence de délivrance de l'attestation est puni d'une amende de 1 500 € pour les personnes physiques et de 7 500 € pour les personnes morales. Ces peines sont doublées en cas de récidive. Le salarié peut aussi demander des dommages et intérêts en cas de préjudice avéré.

Exception des entreprises d'intérim

Les entreprises de travail temporaire sont dispensées de remettre l'attestation Pôle emploi pour le salarié en fin de contrat de travail.

Les relevés mensuels des contrats de mission tiennent lieu d'attestation.

Lorsqu'une obligation de non concurrence est prévue, une indemnité versée au salarié doit être prévue.

Cette obligation est prévue dès la fin des fonctions du salarié.

Le versement de l'indemnité est versée par périodes prévues dans le contrat de travail ou bien par un paiement immédiat en capital selon la rédaction de la clause.

S'il y a un dispositif lié à l'épargne salariale dans l'entreprise, un état récapitulatif de l'ensemble des sommes et valeurs mobilières épargnées doit être remis au salarié.