Question-réponse

Un artiste peut-il ĂȘtre micro-entrepreneur ?

Vérifié le 30/08/2018 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), MinistÚre chargé de l'économie

Un artiste ne peut pas ĂȘtre micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) pour des activitĂ©s entrant dans le champ du rĂ©gime social des artistes-auteurs (travailleurs indĂ©pendants) ou dans celui du rĂ©gime des artistes-interprĂštes (salariĂ©s intermittents). En effet concernant certaines activitĂ©s, le rĂ©gime du micro-entrepreneur est soit incompatible, soit limitĂ©. En revanche, un artiste peut ĂȘtre auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) pour exercer des activitĂ©s qui ne relĂšvent pas de ces rĂ©gimes.

Opter pour le régime de la micro-entreprise (ou auto-entrepreneur) ne dispense pas des obligations liées à la profession réglementée d'entrepreneur du spectacle.

L'entrepreneur de spectacles vivants a l'obligation :

  • de dĂ©tenir une <a href="https://www.berrelesalpes.fr/professionnels/?xml=F22365">licence d'entrepreneur de spectacle</a>
  • d'ĂȘtre immatriculĂ© au <a href="https://www.berrelesalpes.fr/professionnels/?xml=R24403">RCS</a> ou au registre des mĂ©tiers (RM).

Le régime micro-entrepreneur permet de bénéficier d'un régime simplifié en matiÚre de charges sociales et d'imposition sur le revenu.

 Attention :

Il existe une présomption de contrat de travail. L'entrepreneur doit prouver qu'il n'est pas sous la subordination d'un employeur.

Régime d'artiste-auteur

Les artistes auteurs d'Ɠuvres (littĂ©raires, dramatiques, musicales, chorĂ©graphiques, audiovisuelles, cinĂ©matographiques, graphiques, plastiques, photographiques par exemple) ne peuvent pas opter pour le rĂ©gime de la micro-entreprise pour exercer leur activitĂ©, car leurs rĂ©munĂ©rations (vente d'Ɠuvres d'art, droits d'auteurs par exemple) sont obligatoirement soumises au rĂ©gime de protection sociale des artistes-auteurs (Maison des artistes-sĂ©curitĂ© sociale ou Agessa).

Régime d'intermittent du spectacle

Les artistes du spectacle (acteurs, chanteurs, musiciens, etc.) soumis au régime général de la sécurité sociale ne peuvent pas opter pour le régime de l'auto-entrepreneur pour exercer leur activité, car ils sont considérés comme salariés des producteurs ou organisateurs de spectacles.

Un technicien du spectacle souhaitant exercer une activitĂ© de prestation technique sous le rĂ©gime d'auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) peut ĂȘtre confrontĂ© Ă  plusieurs difficultĂ©s susceptibles de limiter le dĂ©veloppement de son entreprise, notamment :

  • le <a href="https://www.berrelesalpes.fr/professionnels/?xml=F23264">chiffre d'affaires maximal</a> permis par le rĂ©gime de le la micro-entreprise peut constituer une limite Ă  l'embauche de salariĂ©s,
  • les plafonds financiers imposĂ©s par le rĂ©gime du micro-entrepreneur pourrait dissuader la commission nationale du label d'attribuer le label "prestataire de services du spectacle vivant" nĂ©cessaire pour valider les heures effectuĂ©es par un technicien embauchĂ©,
  • la comptabilitĂ© simplifiĂ©e du rĂ©gime de la micro-entreprise rend impossible toute dĂ©duction de frais professionnels.

L'activitĂ© d'auto-entrepreneur doit ĂȘtre exercĂ©e de façon rĂ©ellement indĂ©pendante sous peine d'ĂȘtre requalifiĂ©e en contrat de travail salariĂ©.

Un artiste peut cumuler l'allocation de retour à l'emploi (ARE) avec les revenus que lui procure son activité de micro-entrepreneur dans la limite des droits restants au demandeur d'emploi en phase de création d'entreprise.

Le cumul est également possible avec les allocations spécifiques d'indemnisation du chÎmage instituées en faveur des artistes et techniciens du spectacle (annexes 8 et 10 de la convention d'assurance chÎmage).

L'ARE peut ĂȘtre cumulĂ©e partiellement avec les revenus issus d'une activitĂ© exercĂ©e dans un autre mĂ©tier que celui qu'exerce l'artiste Ă  titre principal, selon des conditions spĂ©cifiques lorsque l'artiste exerce son activitĂ© en qualitĂ© de micro-entrepreneur.