Comment faire si...

Ouvrir un restaurant

Vérifié le 24/05/2019 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Vous souhaitez ouvrir un restaurant ? Voici les démarches à effectuer, les formalités à ne pas oublier et les règles à respecter. Du projet à la fiscalité, en passant par les démarches de création et la réglementation, le point sur les principales étapes à suivre afin de mener à bien votre projet.

Avant de se lancer, plusieurs étapes sont nécessaires :

  • DĂ©terminer le concept de votre restaurant : thème, menu, et dĂ©coration. Il est important Ă©galement de rĂ©flĂ©chir au secteur gĂ©ographique. L'emplacement du restaurant est dĂ©terminant pour le succès du projet. Ainsi, il est prĂ©fĂ©rable de privilĂ©gier une zone passante et desservie par les diffĂ©rents moyens de transport. Un outil en ligne donne accès aux donnĂ©es locales permettant de dĂ©finir le projet du crĂ©ateur en fonction de la commune d'implantation et de la prĂ©sence d'entreprises concurrentes : ODIL : Outil d'aide au diagnostic d'implantation locale
  • Faire une Ă©tude de marchĂ© dans le secteur gĂ©ographique choisi afin de mieux connaĂ®tre le secteur de la restauration. L'Ă©tude de marchĂ© permet de dĂ©terminer la stratĂ©gie Ă  mener en analysant le marchĂ© de la restauration, les clients potentiels et la concurrence.
  • Faire le business plan du restaurant en Ă©laborant des prĂ©visions financières avec une Ă©tudes des coĂ»ts et des Ă©ventuelles aides. Il est important de rĂ©flĂ©chir au mode de financement du restaurant.
  • Choisir le nom d'enseigne du restaurant en veillant Ă  vĂ©rifier sa disponibilitĂ© auprès de l'Inpi. Par la suite, le nom choisi peut ĂŞtre dĂ©posĂ© en tant que marque.

 Attention :

si des boissons alcoolisées vont être distribuées dans l'établissement, il existe des zones d'interdiction d'installer un débit de boissons alcoolisées.

L'ouverture d'un restaurant est soumise aux mêmes formalités administratives que pour un commerce : immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS), déclaration au services des impôts, immatriculation au régime social des indépendants (RSI), obligations comptables notamment.

Ces formalités sont, pour la plus grande partie, prises en charge par le centre de formalités des entreprises (CFE), placé auprès de la chambre de commerce et d'industrie (CCI).

En fonction du statut choisi par le commerçant, différentes formalités sont nécessaires :

Le professionnel qui souhaite ouvrir un commerce de restauration peut :

Si le restaurateur est ressortissant de l'Espace économique européen (EEE) ou de la Suisse, il n'y a pas de démarche supplémentaire à effectuer, car il peut s'installer et travailler librement en France, seul ou accompagné de sa famille. Voir notre dossier Européens en France

En revanche, s'il est de nationalité étrangère non ressortissant européen, il doit être titulaire d'une carte de séjour temporaire autorisant l'exercice d'une activité professionnelle commerciale.

Si le restaurateur vend des boissons alcoolisées uniquement à l'occasion des repas, et comme accessoire à la nourriture, il doit être titulaire d'une licence de restaurant.

Si la vente d'alcool a lieu aussi en dehors des repas (bar-restaurant), il doit être titulaire d'une licence de débit de boissons à consommer sur place. Il est alors inutile de cumuler les deux licences : celle à consommer sur place autorise le service d'alcool, pour la catégorie de boissons correspondante, dans le cadre d'une activité de restauration.

Les établissements possédant une licence de restaurant ou de débit de boissons à consommer sur place peuvent :

  • vendre Ă  emporter les boissons autorisĂ©es par leur licence,
  • ĂŞtre autorisĂ©s pour la revente de tabacs.

 Ă€ noter

si aucun alcool n'est servi avec les repas, aucune licence, ni aucune autorisation spécifique de la mairie n'est nécessaire.

Bail commercial

Il est important de ne pas confondre :

  • le bail commercial qui est un contrat de location de locaux utilisĂ©s pour l'exploitation d'un fonds de commerce, soumis Ă  une rĂ©glementation particulièrement protectrice pour le locataire, qui concerne les locaux (conclu entre le propriĂ©taire du fonds de commerce et le bailleur du local).
  • le fonds de commerce qui permet l'exploitation d'une activitĂ© commerciale, qui concerne l'activitĂ©.

Le restaurateur peut être propriétaire de son fonds de commerce qu'il exploite directement ou bien exploiter en location-gérance un fonds de commerce dont il n'est pas propriétaire.

Si l'activité ne dure que le temps d'une saison, il est possible de signer un bail commercial saisonnier.

  Ă€ savoir

une copropriété peut interdire (ou limiter) l'exercice de certaines activités commerciales.

Travaux

Si des travaux sont envisagés pour construire, aménager ou modifier un restaurant, qui est considéré comme un établissement recevant du public (ERP), une réglementation particulière est applicable en matière d'autorisations d'urbanisme.

Tout aménagement ou modification d'un restaurant doit faire l'objet d'une autorisation ou déclaration préalable :

En cas d'embauche de salariés, certaines formalités obligatoires, notamment la déclaration préalable à l'embauche, doivent être effectuée au plus tôt 8 jours avant l'embauche.

Dans la restauration, il est possible de procéder à des embauches :

Dans les restaurants, les salariés en contact avec la clientèle peuvent être rémunérés au pourboire.

Les restaurants font partie des commerces autorisés à ouvrir le dimanche avec des contreparties obligatoires pour les salariés.

En cas d'embauche de personnels assurant la sécurité, il est nécessaire de faire appel à des salariés ou des entreprises titulaires de la carte professionnelle d'agent de sécurité.

L'exploitation d'un débit de boissons ou d'un restaurant est soumise à une réglementation en matière d'affichage, d'étalage, de protection des mineurs, d'interdiction de fumer, d'hygiène et de sécurité dans le but de protéger les consommateurs :

  • normes d'hygiène
  • normes de sĂ©curitĂ© et d'accessibilitĂ©
  • interdiction de fumer dans les restaurants (exceptĂ© sur les terrasses ouvertes), avec une signalisation obligatoire concernant de l'interdiction de fumer.
  • respect des horaires d'ouverture fixĂ©s par arrĂŞtĂ© prĂ©fectoral et respect de la tranquillitĂ© du voisinage (se renseigner en prĂ©fecture) : voir les conditions d'ouverture de nuit.

Pour toute création, reprise ou transformation d'un restaurant, une déclaration doit être effectuée auprès de la direction départementale en charge de la protection des populations (DDPP) avant l'ouverture de l'établissement.

Cette déclaration est obligatoire pour permettre au service Hygiène et sécurité alimentaire de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de programmer les visites de contrôle sanitaire : la 1e a lieu après l'ouverture de l'établissement, et les contrôles suivants sont programmés à échéances régulières ou effectués de façon inopinée.

L'exploitant d'un restaurant doit respecter certaines obligations en matière d'information du consommateur :

Pour accepter les titres restaurants, le restaurateur doit faire une demande auprès de la Commission nationale des titres restaurant et respecter certaines conditions.

Les restaurants sont soumis à différents impôts et taxes en fonction de leur chiffre d'affaires.

RĂ©gime d'imposition

Concernant le régime d'imposition, il faut déterminer le type d'imposition des bénéfices en fonction du statut juridique de l'entreprise :

En matière de taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l'activité de restauration est soumise à des taux spécifiques.

Taxes

Les restaurants sont soumis à diverses taxes :

Allègements fiscaux

Les restaurateurs peuvent également bénéficier de différents crédits d'impôt :